NOUS RODOLPHE SE

cond, par la grâce de Dieu choisi comme empereur toujours auguste des Romains, roi des Germains, de Hongrie, de Bohème, de Dalmatie, de Croatie, de Slavonie, de Rome, (...), de Galicie, de Lodomérie, (...), de Bulgarie, Archiduc d’Autriche, duc de Bourgogne, de Brabant, de Styrie, de Carinthie, (...), (...) de Moravie, Duc de (...), de Silésie inférieure et supérieure, de Nuremberg, (...), Prince de (...), comte de Habsbourg, du Tyrol, de Kybourg et de Goritz, landgrave d’Alsace et de la marche du Saint Empire Romain, (...). Nous confirmons à la mémoire pour celui qui détient la présente en le faisant savoir à tous ceux que cela concerne, que nous, obéissant à la très humble prière que quelques uns de nos fidèles sujets ont adressée à notre Majesté dans ce but, eu égard également à la fidélité et aux fidèles services de notre fidèle Agilis Joannis Ielachijch, services que le même Ielachijch à rendus et effectuées fidèlement, dit-on, d’abord à la sainte couronne de notre royaume de Hongrie puis à notre Majesté, en divers lieux et moments, et qu’il veut, dit-on rendre et effectuer à l’avenir, donc pour cette raison, et aussi surtout en vertu de notre Grâce et notre générosité que nous avons l’habitude de manifester envers ceux qui ont bien mérité de nous et de la République Chrétienne et que s’appliquant à cultiver la vertu, en suivant en cela l’exemple de nos ancêtres et des divins rois qui nous ont précédé jadis sur le trône de Hongrie et suivant laquelle nous avons l’habitude de leur accorder des marques qui rappellent leurs vertus et qui puissent les inciter à nous rendre de plus grands services. Le même Joannes Ielachijch, qui dit-on est né de parents nobles et qui a toujours dans le passé joui de la liberté d’un noble, et à travers lui, Georges, Nicolas, Pierre et Gabriel - eux aussi Ielachijch - ses frères de sang et Anna leur soeur, au nom de la plénitude de notre pouvoir royal et par la grâce particulière, nous avons considéré qu’il fallait à nouveau les choisir, les compter, les inscrire dans le groupe et le nombre des véritables et authentiques nobles de notre royaume de Hongrie et de ses dépendances, nous approuvons et, en nous appuyant sur notre connaissance établie, après en avoir délibéré en notre coeur, nous concédons à ces individus, comme auparavant, dorénavant et à l’avenir pour les temps futurs et éternellement, toutes les grâces, honneurs, indulgences, privilèges, libertés, prérogatives et exemptions dont les autres véritables et authentiques nobles de notre royaume de Hongrie et de ses dépendances, en respectant toutefois le droit et la coutume, ont usé et joui, usent et jouissent, aient la possibilité et la capacité d’en profiter et d’en jouir éternellement et que leurs héritiers et leurs descendants des deux sexes en aient la possibilité et le capacité. En témoignage de la grâce et la clémence et de la générosité que nous avons montrées envers eux, le signe et les armes de leur véritable et authentique noblesse de la marque de leur noblesse. On peut voir un bouclier de soldat dressé, de couleur bleue, avec à sa base une étendue verte ; deux lions entiers, fauves, sont debout s’appuyant sur leurs pattes de derrière, la queue en l’air, la gueule ouverte, la langue tirée, se faisant face, tenant en la prenant par le milieu, l’un de sa patte droite l’autre de sa patte gauche la pomme impériale rehaussée par une croix d’or. Au dessus du bouclier un casque de soldat fermé, avec une couronne royale, une moitié de lion doré tenant dans sa patte gauche une pomme semblable à la première, mais dans la droite une lance sans ornement. Le casque est orné à partir du sommet de panaches, d’un coté de couleur rouge et blanche, de l’autre jaune et bleue, qui retombent sur les deux cotés du bouclier qu’ils ornent de belle façon. Tout cela, en tête de la présente lettre, on peut le voir correctement dessiné par la main et le savoir faire d’un peintre avec les couleurs correspondantes. Au même Joannes Ielachijch et à travers lui à ses frères Georges, Nicolas, Pierre et Gabriel et à leur soeur Anne, à leurs héritiers et à leurs descendants des deux sexes, nous avons considéré qu’il fallait par un effet de notre grâce le donner et l’attribuer, en le décidant et en l’accordant, après en avoir délibéré, en vertu de notre connaissance établie, afin que dorénavant et à l’avenir éternellement de ces armes et signes de noblesse, à la façon des autres nobles de notre royaume de Hongrie et de ses dépendances, avec les même droits, prérogatives, indulgences, libertés et exemptions dont ces mêmes personnes ont usé et profité selon la nature ou les coutumes, ils en usent et en profitent partout dans les combats, les batailles, les assauts d’escrimes, les tournois, les duels, les combats singuliers et dans tous les autres exercices auxquels se livrent les nobles et les soldats, ainsi que sur leurs sceaux, leurs voiles, leurs tentures, leurs tapis, leurs anneaux, leurs étendards, leurs boucliers, leurs tentes, leurs maisons, d’une façon générale dans toutes les sortes d’actions et entreprises, avec le titre d’une pure et véritable noblesse, dont nous voulons qu’eux, et tous leurs héritiers des deux sexes soient dits, appelés, considérés et jugés, distingués par tous les hommes de n’importe quel statut, rang, condition et importance. Nous voulons qu’ils les portent et les affichent et aient la possibilité et la capacité d’en user et d’en profiter, et à tous leurs héritiers et descendants des deux sexes, nous donnons et accordons par la force de la présente qu’ils en aient la possibilité et la capacité. Pour rappeler et assurer définitivement cette décision, nous apposons sur cette présente lettre le sceau secret dont nous nous servons en tant que roi de Hongrie en bas de la lettre. C’est au même Joanne Ielachijch et à travers lui à ses frères Georges, Nicolas, Pierre et Gabriel et à leur soeur Anna, ainsi qu’à tous leurs héritiers et descendants des deux sexes, que nous avons considéré qu’il fallait la donner et l’accorder. Remis par les mains de notre cher et fidèle révérant Georges Drascowijtch, archevêque de (...), évêque de (...), grand chancelier de notre cour dans notre citadelle royale de Prague le 15 décembre de l’an de grâce 1579, pour nos règnes, 5ème de notre règne sur Rome, 8ème sur la Hongrie, 5ème sur la Bohème. (...).